Relatively Out There Critique - Philippe Crettien Music
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Relatively Out There Critique

Album

Relatively Out There

Artiste

MCFC Jazz Quartet

Membres

Philippe Crettien – tenor saxophone
Patrick Mottaz – guitar
John Funkhouser – bass
Mike Connors – drums

Le saxophoniste français émigré aux Etats-Unis Philippe Crettien, qui fut un élément déterminant du festival Jazz à Toulon, s’est lié à trois jeunes musiciens de Boston pour fonder MCFC (leurs initiales) Jazz Quartet. Et aujourd’hui, en 2014, ils continuent leur route ensemble. Après avoir cultivé un gros son rentre-dedans, Philippe Crettien amorçait son glissement vers un jeu de sax dans la lignée de Wayne Shorter, et Warne Marsh, qui est devenu l’influence principale. Voilà quatre musiciens, ayant chacun un beau parcours, réunis pour un jazz qui s’ancre dans la grande tradition. Patrick Mottaz joue dans la même cour lyrique, son jeu semblant l’héritier de Charlie Christian, Wes Montgomery en passant par le blues et le rock. John Funkhouser est d’une grande richesse harmonique, développant un lyrisme tendre et fort à la fois. Quant à Mike Connors, il sait allier swing, discrétion et efficacité. Nous avons ainsi affaire à un quartet qui parle le même langage, et en partage, un jazz fort et prenant.

L’une des grandes qualités d’un jazzman c’est de s’emparer d’un thème du répertoire et de le faire sien ; c’est à dire que son interprétation se démarque de toutes les autres et renouvelle le thème. C’est le cas ici avec « Summertime », pris sur tempo lent avec un bon feeling, une belle délicatesse et une grande émotion. Sur « 7 sur 5 » on entre au contraire dans une sorte de rage du ténor, d’une exacerbation du groupe, qui les propulsent de plain pied dans l’après Coltrane. Un quartet qui s’exprime dans un véritable échange à quatre voix, sans qu’aucun des musiciens ne tire la couverture à lui, pour un jazz expressif, tendre et délicat, aussi bien que passionné et violent. Du beau, du vrai jazz, et du  jazz d’aujourd’hui!

Serge Baudot
Jazz Hot Magazine



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